Entre fiction et document, anatomie d’une Amérique désenchantée et étude anthropologique, réflexions sur l’exil et récit d’un couple à la dérive, ce roman voyageur est aussi une œuvre sur les ambivalences du désir.
Maxime Maillard, La Côte
Située à mille kilomètres des côtes de l’Inde, l’île de la Sentinelle abrite le dernier peuple entièrement coupé du monde moderne, les Sentinelles. Personne ne sait d’où ils viennent, quelle langue ils parlent, quelles sont leurs croyances. Seule certitude à leur sujet : cela fait des siècles qu’ils repoussent les étrangers qui se risquent chez eux, voyageurs vénitiens, colons britanniques, naufragés chinois, braconniers malaisiens, monarques européens ou missionnaires venus des États-Unis. L’île de la Sentinelle raconte l’histoire de ce peuple et celle de Krish et Markus, deux amis que tout oppose, hormis leur fascination pour l’île interdite. L’un est anthropologue, marié à une Américaine et d’origine indienne ; l’autre est un éditeur new-yorkais célibataire et l’héritier d’une immense fortune bâtie dans le marché de l’art.
Emporté par le souffle de l’aventure, L’île de la Sentinelle est un récit sur l’amitié et le temps qui passe, sur les rapports de classes et l’Amérique contemporaine, sur la destruction d’un couple, sur la mondialisation et ceux qui tentent de lui échapper. Un roman lauréat du Prix Coup de cœur de la Vingt-Cinquième heure. |
Cet essai rappelle nos pratiques littéraires à une urgence : délaisser une certaine logique des Belles-Lettres pour une éthique du don ; penser tout exercice de transmission culturelle come la mise en place d’une rencontre altruiste. Une telle lecture offre donc de reconsidérer la zone émotionnelle où se joue, en nous, le plaisir pris à l’écriture. Et l’auteur d’espérer: "Peut-être même en viendrons-nous à poser cette question avant d’entreprendre un nouveau livre : en quoi servira-t-il autrui ?" Benjamin Hoffmann nous y invite, et bellement.
Paloma Blanchet-Hidalgo, Art Press
Il n’y a qu’un problème littéraire vraiment sérieux : c’est la transmission des textes à la postérité. Le reste : les modalités de renouveau d’un genre, les singularités d’un style comme le dialogue entre les œuvres, il sera toujours temps de s’y intéresser lorsque les contradictions impliquées par la quête d’approbation d’un public virtuel auront été comprises. C’est à cette tâche que se consacrent Les Paradoxes de la postérité. En démontrant l’échec ultime de toute recherche d’immortalité symbolique par l’entremise de la littérature, ce livre avance qu’il importe de trouver une réponse nouvelle à la question : « Pourquoi écrit-on ? »
|
Solidement documenté, rigoureusement argumenté, le livre de Hoffmann intéressera tous ceux qui étudient les représentations littéraires de l'Amérique coloniale et des États-Unis.
Edward Ousselin, Oxford French Studies
Pourquoi l’Amérique n’exerce-t-elle jamais un pouvoir de fascination aussi puissant que lorsqu’elle est perdue ? Cet ouvrage est consacré à la réinvention littéraire de périodes révolues de l’histoire américaine dans l’œuvre de trois voyageurs français : Crèvecœur, Lezay-Marnésia et Chateaubriand.
Un ouvrage lauréat du prix Marguerite A. Peyre (Université de Yale) et de la Fondation Whiting (États-Unis, 2014) |
L'édition est présentée et annotée avec une précision remarquable.
François Moureau, Dix-Huitième siècle
Les Lettres écrites des rives de l'Ohio retracent les efforts du marquis de Lezay-Marnésia pour créer une utopie patriarcale aux États-Unis à l’aube de la Révolution. Elles apportent un nouvel éclairage sur la construction imaginaire de l'Amérique dans la pensée française.
|
On saute à pieds-joints dans les enfers de Benjamin Hoffmann.
Nils C. Ahl, Le Monde
Marc et Colin vivent de nos jours aux États-Unis lorsque Israël et l’Iran entrent en guerre. Irrésistiblement, le monde est pris dans un engrenage militaire aux conséquences apocalyptiques. Un bombardement frappe New York et le chaos se répand à travers le pays. Colin part à la recherche de son frère, dont il ignore s’il est encore en vie, accompagné par Marc, un auteur persuadé de tenir le sujet du grand livre qu’il n’est jamais parvenu à écrire. Leur quête les mène dans une communauté assiégée au sud de Boston puis dans les ruines de Détroit où ils sont enlevés par les bâtisseurs du Béhémoth, une machine colossale dont ils veulent faire l’instrument de leur domination sur ce qui reste des États-Unis…
American Pandemonium est une fresque sur l’Amérique ravagée par la guerre, une réflexion sur les médias, le terrorisme et le pouvoir de la fiction. C’est notre monde actuel au bord du précipice qui est ici raconté de manière fascinante. |
Un récit à l'écriture frémissante de gratitude.
Yves Viollier, La Vie
«Et si je rencontrais Dieu parmi nous et n'avais qu'une seule question à lui poser ? Je lui demanderais s'il prend soin de mon père. Peut-être que Papa est comme Lui, anonyme et voyageur dans le monde ? Je l'imagine passager dans un bus, prisonnier d'une ville étrangère où des millions d'hommes le croisent sans lui parler. Il a peur, il ne connaît pas leur langue, nous lui manquons et il ignore comment rentrer chez nous.»
Au mois de mars 2010, après une semaine d'hospitalisation, Patrick Hoffmann décédait. Le récit de son fils commence alors qu'il vit ses derniers jours. Très vite, il ne reste que des souvenirs à évoquer. Mais, peu à peu, le portrait du père reprend ses droits, s'étoffe, et impose son évidence : il fut un homme généreux totalement dévoué pour sa famille. À travers ce récit poignant, l'auteur aborde le thème du deuil du père, pris sous l'angle de la transmission, et fait de son cas individuel un témoignage qui interroge plus largement la relation qu'entretient chaque fils avec son père. |
Un second roman efficace autant que carré pour Benjamin Hoffmann.
Sébastien Gendron, ECLA
Un jeune français diplômé des grandes écoles est promis à la plus belle des carrières à l'ONU, en même temps qu'il peut croire à l'amour absolu auprès de la femme idéale qu'il vient de rencontrer. Malheureusement son bel univers s'écroule du jour au lendemain : Anya, la jeune et belle russe qu'il aime, est aussi mystérieuse que la ville de New York...
|
Pour son premier roman, Benjamin Hoffmann fait preuve d'une maîtrise de l'intrigue et du style incontestable (...). Le Monde est beau on peut y voyager est l'une des belles surprises de l'été littéraire.
Agence régionale pour l'écrit et le livre en Aquitaine
Un brillant professeur de l'université de Bordeaux, internationalement reconnu pour ses travaux sur l'oeuvre de Casanova, décide soudain de tout remettre en cause : courir tous les risques et ne plus sacrifier la vie à l'écriture, découvrir le monde et ne plus être réduit à être un intellectuel.
Poursuivi, accusé de crime, ce Casanova du XXIème siècle nargue les polices du monde entier, fascine la presse et se révèle, jusqu'au coup de théâtre final à Venise, un extraordinaire serial littérateur. |